Placide Massey est né à Tarbes en 1777 et mort dans sa ville natale en 1853. Il a fait ses études à l'École centrale de Tarbes, l'actuel lycée Théophile Gautier. À 18 ans, il s'engage dans l'armée. Après avoir quitté l'armée il devient l'adjoint du grand Pyrénéiste Louis Ramond (1755-1827). En 1808, il est nommé intendant des jardins de la reine Hortense (en France et au Royaume de Hollande). Sur l'ordre du roi Louis-Philippe il réalise de très importantes plantations d'arbres, dans la plaine de Trianon, de Chèvreloup et au parc de Saint-Cloud. En 1819, il dirige le potager de Versailles. Amoureux et passionné des parcs et des jardins ce botaniste devenu célèbre, rêve de posséder son propre domaine. En 1829 et 1852, il achète donc, à Tarbes, des terrains dans une zone marécageuse au nord de la ville. Il conçoit un réseau complexe et ingénieux qui permet à la fois de drainer le sol et d’envisager un système d’irrigation novateur. Il dessine le parc et commence les plantations. En 1850, il se retire à Tarbes. Il construit sa demeure et poursuit les plantations d'arbres aux essences rares. Il veut également doter sa ville d’un muséum d’histoire naturelle, et fait construire à cette fin un bâtiment, dominé par une tour d'observation sur les Pyrénées d'influence orientale, œuvre de l'architecte tarbais Jean-Jacques Latour.
Placide Massey décède à l'âge de 75 ans sans avoir vu son œuvre achevé. Pour poursuivre son rêve, il lègue à sa ville natale l’ensemble de ses propriétés : « Je donne à la commune de Tarbes, ma ville natale, tous les immeubles que je possède sur son territoire et consistant en jardin d'ornement, pépinière, maisons, prairies, le jardin d'ornement pour servir de promenade ; la pépinière pour continuer la culture d'arbres fruitiers, les maisons et prairies pour employer leurs produits à l'entretien du jardin d'ornement et de la pépinière. Comme les produits ne peuvent pas être suffisants pour l'entretien du jardin d'ornement à cause du jardin d'hiver que j'y fais construire, je donne en outre, à la commune de Tarbes, soixante actions du Chemin de fer du nord qui produiront environ deux mille francs par an. » En acceptant le don, la ville s’est engagée à concrétiser le rêve de Massey. Le jardin botanique est aujourd’hui un « jardin remarquable », le muséum devenu « musée de France » porte le nom de son père fondateur.